Gareth and the machines
Voyons les choses en face, les boucles animées en GIF sont en passe de devenir la nouvelle norme du web contenu démonstratif, et ce un peu plus de 20 ans après la démocratisation de l'Internet, quand, rappelons-le avec amusement, elles étaient le symbole même de la ringardise clignotante, autrement baptisée "effet sapin de Noël".
Certes, les créations récentes de facture très élaborée (modélisation 3D et autres trucages de compositing) n'en exploitent que le principe cyclique perpétuel à des fins hypnotisantes ou volontairement répétitive pour marteler un message à vocation commerciale. Néanmoins, et c'est là que réside tout le génie créatif des "GIFartistes" contemporains, prédomine dans cette production à l'avenir radieux, le point de vue, le cadrage, la lumière, la mise en scène, la photo-cinématographie en somme.
Les animations infinies de Gareth Fowler ne sont pas que des exercices de design industriel post-modernes. Elles renvoient tant au génie humain au service de son confort, voire de son consumérisme échevelé, qu'à une certaine vanité poétique. Ses machines sont propres, rationnellement fonctionnelles, mécaniquement fascinantes, mais ne servent rigoureusement à rien.
> le tumblr de Gareth Fowler